DE LA PENOMBRE A LA LUMIERE

Je peins ce que je peux mais pas ce que je veux.

De ce dilemme naissent des personnages éthérés, sans âge.

A travers eux ma part d’ombre s’éveille des tréfonds de mon esprit.

Peindre préfigure un exutoire, synonyme d’allégresse ou de tristesse, sans aucun message, tout en m’aidant dans une quête intangible mais salvatrice à chasser les démons en mon âme et conscience.

De ces états latents surgissant des limbes infinis d’un au-delà s’illuminant à la dureté du temps, ces personnages semblent être damnés ou délivrés, torturés ou en paix.

De la pénombre à la lumière, le chemin paraît si court et si long à la fois que le temps semble s’immobiliser dans une posture indécente en me narguant de son intouchable puissance et je reste là, pantois, à peindre inlassablement.